Thursday, July 27, 2006

AIMEZ-VOUS BORIS VIAN ?


BORIS VIAN, 1920-1959





Début du livre "J'IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES", de Boris Vian


Extrait du Chapitre I.

Personne ne me connaissait à Buckton. Clem avait choisi la ville à cause de cela; et d'ailleurs, même si je m'étais dégonflé, il ne me restait pas assez d'essence pour continuer plus haut vers le Nord. À peine cinq litres. Avec mon dollar, la lettre de Clem, c'est tout ce que je possédais. Ma valise, n'en parlons pas. Pour ce qu'elle contenait. J'oublie : j'avais dans le coffre de la voiture le petit revolver du gosse, un malheureux 6,35 bon marché ; il était encore dans sa poche quand le shérif était venu nous dire d'emporter le corps chez nous pour le faire enterrer. Je dois dire que je comptais sur la lettre de Clem plus que sur tout le reste. Cela devait marcher, il fallait que cela marche.

Je regardais mes mains sur le volant, mes doigts, mes ongles. Vraiment personne ne pouvait trouver à y redire. Aucun risque de ce côté. Peut-être allais-je m'en sortir...Mon frère Tom avait connu Clem à l'université. Clem ne se comportait pas avec lui comme les autres étudiants. Il lui parlait volontiers; ils buvaient ensemble, sortaient dans la Caddy de Clem. C'est à cause de Clem qu'on tolérait Tom. Quand il s'en alla remplacer son père à la tête de la fabrique, Tom dut songer à s'en aller aussi. Il revint avec nous. Il avait beaucoup appris n'eut pas de mal à être nommé instituteur de la nouvelle école. Et puis l'histoire du gosse flanquait tout par terre. Moi, j'avais assez d'hypocrisie pour ne rien dire, mais, pas le gosse. Il n’y voyait aucun mal. Le père et le frère de la fille s'étaient chargés de lui.De là venait la lettre de mon frère à Clem. Je ne pouvais plus rester dans ce pays, et il demandait à Clem de me trouver quelque chose. Pas trop loin, pour qu'il puisse me voir de temps en temps, mais assez loin pour que personne ne nous connaisse. Il pensait qu'avec ma figure et mon caractère, nous ne risquions absolument rien. Il avait peut-être raison, mais je me rappelais tout de même le gosse.

Gérant de librairie à Buckton, voilà mon nouveau boulot. Je devais prendre contact avec l'ancien gérant et me mettre au courant en trois jours. Il changeait de gérance, montait en grade et voulait faire de la poussière sur son chemin. Il y avait du soleil. La rue s'appelait maintenant Pearl Harbor Street. Clem ne le savait probablement pas. On lisait aussi l'ancien nom sur les plaques. Au 270, je vis le magasin, j’arrêtai la Nash devant la porte. Le gérant recopiait des chiffres sur des bordereaux, assis derrière sa caisse; c'était un homme d’âge moyen, avec des yeux bleus durs et des cheveux blond pâle, comme je pus le voir en ouvrant la porte. Je lui dis bonjour.

- Bonjour. Vous désirez quelque chose? - J'ai cette lettre pour vous. - Ah ! C'est vous que je dois mettre au courant. Faites voir cette lettre. Il la prit, la lut, la retourna et me la rendit. —Ce n'est pas compliqué, dit-il. Voilà le stock. (Il eut un geste circulaire.) Les comptes seront terminés ce soir. Pour la vente, la publicité et le reste, suivez les indications des inspecteurs de la boîte et des papiers que vous recevrez. —C'est un circuit? — Oui. Succursales. — Bon, acquiesçai-je. Qu'est-ce qui se vend le plus ? —Oh ! romans. Mauvais romans, mais ça ne nous regarde pas. Livres religieux, pas mal, et livres d'école aussi. Pas beau-coup de livres d'enfants, non plus de livres sérieux. Je n'ai jamais essayé de développer ce côté-là. —Les livres religieux, pour vous, ce n'est pas sérieux. Il se passa la langue sur les lèvres. —Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je ris de bon coeur. —Ne prenez pas ça mal, je n'y crois pas beaucoup non plus. —Eh bien, je vais vous donner un conseil. Ne le faites pas voir aux gens, et allez écouter le pasteur tous les dimanches, parce que sans ça ils auront vite fait de vous mettre à pied. —Oh ! ça va, dis-je. J'irai écouter le pasteur. —Tenez, dit-il en me tendant une feuille. Vérifiez ça. C'est la comptabilité du mois dernier. C'est très simple. On reçoit tous les livres par la maison mère. Il n'y a qu'à tenir compte des entrées et des sorties, en triple exemplaire. Ils passent ramasser l'argent tous les quinze jours. Vous êtes payé par chèques, avec un petit pourcentage. —Passez-moi ça, dis-je. Je pris la feuille, et je m'assis sur un comptoir bas, encombré de livres sortis des rayons par les clients, et qu'il n'avait probablement pas eu le temps de remettre en place. —Qu'est-ce qu'il y a à faire dans ce pays? lui demandai-je encore. —Rien, dit-il. Il y a des filles au drugstore en face, et du bourbon chez Ricardo, à deux blocks.

Il n'était pas déplaisant, avec ses manières brusques. —Combien de temps que vous êtes ici ? —Cinq ans, dit-il. Encore cinq ans à tirer. —Et puis ? —Vous êtes curieux. —C'est votre faute. Pourquoi dites-vous encore cinq ? Je ne vous ai rien demandé. Sa bouche s'adoucit un peu et ses yeux se plissèrent —Vous avez raison. Eh bien encore cinq et je me retire de ce travail. —Pour quoi faire ? —Écrire, dit-il. Écrire des best-sellers. Rien que des best-sellers. Des romans historiques, des romans où des nègres coucheront avec des Blanches et ne seront pas lynchés, des romans avec des jeunes filles pures qui réussiront à grandir intactes an milieu de la pègre sordide des faubourgs. Il ricana. —Des best-sellers, quoi ! Et puis des romans extrêmement audacieux et originaux. C'est facile d'être audacieux dans ce pays; il n'y a qu'à dire ce que tout le monde peut voir en s'en donnant la peine. —Vous y arriverez, dis-je. —Sûrement, j'y arriverai. J'en ai déjà six de prêts. —Vous n'avez jamais essayé de les placer ? —Je ne suis pas l'ami ou l'amie de l'éditeur et je n'ai pas assez d'argent à y mettre. — Alors ? —Alors dans cinq ans, j'aurai assez d'argent. —Vous y arriverez certainement, conclus-je.


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On à tourné un film de ce livre de Boris Vian, vers la fin de sa vie.

Boris apprend qu'il doit remettre une adaptation dialoguée du film, de 100 pages, pour le 10 Avril 1958. Il n'en a pas envie, et ne rend rien, les producteurs se font menaçants, il s'insurge, mais rédige 75 pages.

En Janvier 1959, on lui demande une adaptation plus conséquente de "J'irai cracher...", car 75 pages ne sont pas suffisantes. Boris en prend bonne note et leur rend 177 pages. Inutilisable !! La SIPRO fera appel à d'autres adaptateurs, et nomme un réalisateur débutant. En Février 1959, ce même réalisateur déclare à la presse: "On a commencé par faire subir d'incroyables transformations au roman lui-même, et ........"

Boris contre-attaque et rachète le titre du roman pour le revendre à la CTI (Cinéma Television Internationale) pour en faire un autre film. Mais la CTI s'est liguée avec le producteur du film en cours, et s'allie contre Boris.

Cependant, le 22 Juin, Dennis Bourgeois rappelle à Boris Vian que le lendemain est projeté le film "J'irai cracher sur vos tombes" en séance privée, et que sa présence est fortement recommandée.

Le 23 Juin 1959, a 10 heures, Boris Vian se rend au Petit Marbeuf, près des Champs Elysées, et meurt dès les premières scènes,... trop d'émotions, trop de tapages.

Au cimetière de Ville-d'Avray, les employés des pompes funébres sont en grève, ses amis doivent eux-mêmes mettre le cerceuil en terre, scène digne d'un bon roman de Vian.

UNE COURTE VIE POUR UN GRAND HOMME


Boris Vian était en avance sur son temps, ce ne sera que dans les années 70, après le 68, quand on dira 'Faites l'amour, pas la guerre' que l'on découvrira Boris Vian.

THE BIRTHPLACE OF HURRICANES






Birthplace of Hurricanes


July 26, 2006:

"Winds will grow soon to storms in Africa", laments Irish singer Enya in her song, . She might have added "And hurricanes in the Americas."

Scientists have long known that hurricanes that lash the Atlantic coasts of North and Central America are born in storm systems off the west coast of northern Africa. In an ironic twist, these wettest of storms are driven by weather over one of Earth's driest of places, the Sahara (the name means desert in Arabic).

First image: Thunderclouds over western Africa.

To learn the details of what happens, NASA and university researchers are flying to the west coast of Africa for an international campaign called the African Monsoon Multidisciplinary Analysis, or AMMA.
The NASA portion of the campaign is called NAMMA.

"We are going to observe the transition of thunderstorms off the coast of Africa into hurricanes that we get in the U.S.," explains Robbie Hood of the Marshall Space Flight Center, a member of the NAMMA science team. "This is an active hurricane genesis region."


The scientists will operate during the month of Aug. 15 to Sept. 15 2006, from the Cape Verde Islands, a cluster of 18 volcanic islands in the Atlantic about 300 miles off the west coast of Africa.
Dr. Ramesh Kakar of the Earth Science Division, Science Mission Directorate, at NASA headquarters is the program manager.
Hurricanes are massive, rotating heat engines powered by the warmth of tropical waters. Category 5 hurricanes can pack winds of 150 mph or more. Hood explained that many of these powerhouses originate with combinations of thunderstorms off Africa. But not all thunderstorms lead to hurricanes.

Why not? There's more to the story than warm water:

Another ingredient is Sahara dust storms. Dry desert air blowing westward can overrun and weaken Atlantic storm systems. Dust, on the other hand, can serve as nucleation points for water vapor, causing rain. This interplay between ocean and desert is not fully understood.

To probe deeper, NAMMA will use NASA's DC-8 Airborne Laboratory. This modified jetliner has been used in NASA's two Convection and Moisture Experiments (CAMEX-3 and -4) conducted in 1998 and 2001. It is equipped with weather instruments to measure winds, water vapor, moisture, atmospheric pressure, temperatures, and the detailed physics of cloud formation and development.

Second image: NASA's DC-8 aircraft is no stranger to bad weather.

NASA will also use weather radar located at both Dakar, Senegal and Praia, Cape Verde, and instruments on NASA satellites such as the Tropical Rainfall Monitoring Mission (TRMM), CloudSat and CALIPSO.
The United Kingdom, France and other European nations will operate aircraft and surface instruments out of Dakar, Senegal, on the west coast of Africa. The National Oceanic and Atmospheric Administration's Hurricane Research Division will fly aircraft out of Barbados to measure hurricanes as they approach Caribbean nations, the United States, Mexico, and Central America.
During the mission, a Web-based real time mission monitor, developed by Marshall Space Flight Center, will permit scientists to track the progress of the experiment from anywhere on the globe using a standard internet connection.

Hood anticipates collecting lots of data. "Our goal is to use the results of this experiment to improve precipitation and hurricane forecasting technology for the future."

Friday, July 21, 2006

ERUPCIÓN EN EL SOL




"Post-eruption loops" on July 20th, photographed by an ultraviolet telescope onboard SOHO. [2 MB movie]

Esta es la explosión que se produjo ayer dia 20/7 en el Sol, cuando un filamento magnético en tensión se rompió, ocasionando esas "bellas ondas de energía" en su superfície y posterior lanzamiento al espacio. Confío que se puedan apreciar en el Vídeo 2 MB movie fotografiado por el telescopio ultravioleta a bordo del SOHO.

La primera fotografía es de color normal.

Esas ondas (CME) pueden golpear, aunque sea de refilón, el campo magnético de la Tierra el próximo domingo día 23 de julio, y provocar una tormenta geomagnética de intensidad mediana.

Si se me cuelga o apaga el PC, ya sabré el motivo.

Thursday, July 13, 2006

DENDRITAS, AXONS Y NEURONAS





Hoy, en otro foro, he escrito la palabra 'dendritas' solicitando que el interesado las activara.

Supongo que me ha salido así, influenciada por mis actuales lecturas sobre el funcionamiento del cerebro y sus células nerviosas, las neuronas, etc. etc. que explican y dan a conocer el cómo y el porque del arcano de la memoria.

Las del título, no son palabras de uso corriente, de modo que para que no se me olvide su significado y alcance, los pongo aquí para mi posterior facilidad en recordarlos.


DENDRITA (que viene del griego dendro: árbol), es la extensión de una neurona en forma ramificada.
Ej.: La neurona es la del primer dibujo. En el segundo se señalan las dendritas. Y en el tercero los axons.

La mayoría de neuronas tienen múltiples dendritas, que forman cortas y típicas ramificaciones, y estas dendritas están especializadas en establecer contactos sinápticos con las terminales de otras células nerviosas, para transmitir impulsos nerviosos.
La conexión entre las células nerviosas y el cerebro, permite y ayuda a la memoria a extraer y almacenar información.

Esta función de las dendritas, se me antoja de la mayor importancia.


AXONS - Un axon (o terminal) es la parte del cuerpo de una célula nerviosa, que se extiende en forma de eje, o hilo. El axon está recubierto por una capa de mielina, y su función es transportar las señales. Desde el extremo final del axon, los impulsos nerviosos son transmitidos a otras neuronas o a los órganos destinatarios. (Por ej. los axons de las células en las cervicales, rigen el movimiento de los brazos).

NEURONA - Esta es la palabra más corriente que usamos al referirnos al cerebro, y todos sabemos que es una célula cuyo cometido es la transmisión de señales eléctricas, y por esto cuando nos equivocamos decimos que se nos han cruzado los cables o hemos sufrido un corto-circuito.
Pues las neuronas no funcionan aisladamente, sino que están conectadas a unos circuitos que intervienen para transmitir señales sensorias y motoras a todo el cuerpo.

La estructura de las neuronas, incluídos axones y dentritas, contribuyen a formar estos circuítos.



Pero las dentritas operan en el cerebro, directamente con respecto a la información que recibimos y cómo la almacenamos en la memoria, que es el paso previo para formar nuestro criterio y opinión. Lo que luego condiciona nuestros actos.

En los programas para enseñanza de adultos, los docentes se están concentrando especialmente en esta función de las dentritas.


Wednesday, July 12, 2006

ERICH FROMM y CARLOS MANZANO

EL ARTE DE AMAR

¿Es el amor un arte? En tal caso, requiere conocimiento y esfuerzo.
¿O es el amor una sensación placentera, cuya experiencia es una cuestión de azar, algo con lo que uno "tropieza" si tiene suerte?

Todos están sedientos de amor; ven innumerables películas basadas en historias de amor felices y desgraciadas, escuchan centenares de canciones triviales que hablan del amor, y, sin embargo, casi nadie piensa que hay algo que aprender acerca del amor.
Esa peculiar actitud se debe a varios factores que, individualmente o combinados, tienden a sustentarla. Para la mayoría de la gente, el problema del amor consiste fundamentalmente en ser amado, y no en amar, no en la propia capacidad de amar. De ahí que para ellos el problema sea cómo lograr que se los ame, cómo ser dignos de amor.
Para alcanzar ese objetivo, siguen varios caminos. Uno de ellos, utilizado en especial por los hombres, es tener éxito, ser tan poderoso y rico como lo permita el margen social de la propia posición. Otro, usado particularmente por las mujeres, consiste en ser atractivas por medio del cuidado del cuerpo, la ropa, etc. Existen otras formas de hacerse atractivo, que utilizan tanto los hombres como las mujeres, dependiendo de lo que el ambiente social valore más en ese momento y lugar. Muchas de las formas de hacerse querer son iguales a las que se utilizan para alcanzar el éxito, para "ganar amigos e influir sobre la gente".

En realidad, lo que para la mayoría de la gente de nuestra cultura equivale a digno de ser amado es, en esencia, una mezcla de popularidad y sex-appeal.

La segunda premisa que sustenta la actitud de que no hay nada que aprender sobre el amor, es la suposición de que el problema del amor es el de un objeto y no de una facultad. La gente cree que amar es sencillo y lo difícil encontrar un objeto apropiado para amar -o para ser amado por él-.
En las últimas generaciones el concepto de amor romántico se ha hecho casi universal en el mundo occidental. En los Estados Unidos de Norteamérica, si bien no faltan consideraciones de índole convencional, la mayoría de la gente aspira a encontrar un "amor romántico", a tener una experiencia personal del amor que lleve luego al matrimonio. Ese nuevo concepto de la libertad en el amor debe haber acrecentado enormemente la importancia del objeto frente a la de la función.

Hay en la cultura contemporánea otro rasgo característico, estrechamente vinculado con ese factor. Toda nuestra cultura está basada en el deseo de comprar, en la idea de un intercambio mutuamente favorable. La felicidad del hombre moderno consiste en la excitación de contemplar las vitrinas de las tiendas, y en comprar todo lo que pueda, ya sea al contado o a plazos.
El hombre (o la mujer) considera a la gente en una forma similar.
Una mujer o un hombre atractivos son los premios que se quiere conseguir.
"Atractivo" significa habitualmente un buen conjunto de cualidades que son populares y por las cuales hay demanda en el mercado de la personalidad. Las características específicas que hacen atractiva a una persona dependen de la moda de la época, tanto física como mentalmente.

De cualquier manera, la sensación de enamorarse sólo se desarrolla con respecto a las mercaderías humanas que están dentro de nuestras posibilidades de intercambio.
Quiero hacer un buen negocio; el objeto debe ser deseable desde el punto de vista de su valor social y al mismo tiempo, debo resultarle deseable, teniendo en cuenta mis valores y potencialidades manifiestas y ocultas.
De ese modo, dos personas se enamoran cuando sienten que han encontrado el mejor objeto disponible en el mercado, dentro de los límites impuestos por sus propios valores de intercambio. En una cultura en la que prevalece la orientación mercantil y en la que el éxito material constituye el valor predominante- no hay en realidad motivos para sorprenderse de que las relaciones amorosas humanas sigan el mismo esquema de intercambio que gobierna el mercado de bienes y de trabajo.

El tercer error que lleva a suponer que no hay nada que aprender sobre el amor, radica en la confusión entre la experiencia inicial del "enamorarse" y la situación permanente de estar enamorado o, mejor dicho, de "permanecer" enamorado.
Si dos personas que son desconocidas la una para la otra, como lo somos todos, dejan caer de pronto la barrera que las separa y se sienten cercanas, se sienten uno, ese momento de unidad constituye uno de los más estimulantes y excitantes de la vida. Y resulta aún más maravilloso y milagroso para aquellas personas que han vivido encerradas, aisladas, sin amor.

Ese milagro de súbita intimidad suele verse facilitado si se combina o inicia con la atracción sexual y su consumación. Sin embargo, tal tipo de amor es, por su misma naturaleza, poco duradero. Las dos personas llegan a conocerse bien, su intimidad pierde cada vez más su carácter milagroso, hasta que su antagonismo, sus desilusiones, su aburrimiento mutuo, terminan por matar lo que pueda quedar de la excitación inicial.
No obstante, al comienzo no saben todo esto; en realidad, consideran la intensidad del apasionamiento, ese estar "locos" el uno por el otro, como una prueba de la intensidad de su amor, cuando sólo muestra el grado de su soledad anterior.

Esa actitud -que no hay nada más fácil que amar- sigue siendo la idea prevaleciente sobre el amor, a pesar de las abrumadoras pruebas de lo contrario. Prácticamente no existe ninguna otra actividad o empresa que se inicie con tan tremendas esperanzas y expectaciones, y que, no obstante, fracase tan a menudo como el amor.

Si ello ocurriera con cualquier otra actividad, la gente estaría ansiosa por conocer los motivos del fracaso y por corregir sus errores o renunciaría a la actividad. Pero puesto que lo último es imposible en el caso del amor, sólo parece haber una forma adecuada de superar el fracaso del amor, y es examinar las causas de tal fracaso y estudiar el significado del amor.

El primer paso a dar es tomar conciencia de que el amor es un arte como es un arte el vivir. Si deseamos aprender a amar debemos proceder en la misma forma en que lo haríamos si quisiéramos aprender cualquier otro arte, música, pintura, carpintería o el arte de la medicina o la ingeniería.
¿Cuáles son los pasos necesarios para aprender cualquier arte? El proceso de aprender un arte puede dividirse convenientemente en dos parte: una, el dominio de la teoría; la otra, el dominio de la práctica. Si quiero aprender el arte de la medicina, primero debo conocer los hechos relativos al cuerpo humano y a las diversas enfermedades. Una vez adquirido todo ese conocimiento teórico, aún no soy en modo alguno competente en el arte de la medicina. Sólo llegaré a dominarlo después de mucha práctica, hasta que eventualmente los resultados de mi conocimiento teórico y los de mi práctica se fundan en uno,... mi intuición..., que es la esencia del dominio de cualquier arte.
Pero aparte del aprendizaje de la teoría y la práctica, un tercer factor es necesario para llegar a dominar cualquier arte: el dominio de ese arte debe ser un asunto de fundamental importancia, nada en el mundo debe ser más importante que el arte. Esto es válido para la música, la medicina, la carpintería y el amor. Y quizás radique ahí el motivo de que la gente de nuestra cultura, a pesar de sus evidentes fracasos, sólo en muy contadas ocasiones trata de aprender ese arte. A pesar del profundo anhelo de amor, casi todo lo demás tiene más importancia que el amor: éxito, prestigio, dinero, poder; dedicamos casi toda nuestra energía a descubrir la forma de alcanzar esos objetivos, y muy poca a aprender el arte del amor.

¿Sucede acaso que sólo se consideran dignas de ser aprendidas las cosas que pueden proporcionarnos dinero o prestigio, y que el amor, que "sólo" beneficia al alma, pero que no proporciona ventajas en el sentido moderno, sea un lujo por el cual no tenemos derecho a gastar muchas energías?



Extractado de Fromm, E. "El Arte de Amar"


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SOBRE FEALDAD Y BELLEZA

SOBRE FEALDAD Y BELLEZA (en sentido extramoral), por Carlos Manzano

Dicen que cuanto más se carece de algo, con más fuerza se desea. Y tal afirmación debe de tener su parte de verdad, porque si algo me ha fascinado hasta la locura ha sido siempre la belleza; y si hay algo que me caracteriza y me define como ser humano es la fealdad. Ese es mi sino, esa ha sido mi suerte desde que adquirí conciencia del mundo y comencé a relacionarme con los demás: mi insobornable deformidad facial, un estigma que he llevado con mayor o menor resignación hasta hoy y que durante los años de colegio motivó que casi todos los compañeros me conocieran con el mismo apodo: monstruito.

No me parece oportuno aburrir al lector con una detallada descripción de las características físicas que hacen de mí un ser asimétrico y deforme; sólo diré, para quien quiera hacerse una somera idea de mi rostro, que de mi barbilla estrecha y puntiaguda va emergiendo poco a poco una cabeza cada vez más amplia y extensa que desemboca en dos enormes orejas elefantinas, y cuyo frontal aparece toscamente punteado por unos ojos rasgados que se apostan como enemigos irreconciliables a ambos extremos de la cara. La frente, abombada y sobresaliente, surge también desproporcionadamente ancha, confiriendo a mi faz una estructura triangular que, para redondear el conjunto, tiene el dudoso gusto de dejarse dominar por una nariz desigual, desusadamente abierta y profusamente punteada por granos y verrugas varias. Esa es la primera imagen que la gente obtiene de mí. Y aunque el deseo natural de no causar daño en los marcados por la desgracia les impulse a disimular su asco y su repugnancia, enseguida noto cómo sus ojos nerviosos tratan de esquivar mi rostro y percibo su esfuerzo en finalizar la conversación lo antes posible sin parecer demasiado bruscos ni groseros.

No podría asegurar con certeza en qué momento de mi vida adquirí la conciencia de poseer un grado tan elevado de fealdad, pero lo cierto es que desde muy pequeño un agudo complejo me ha acompañado adonde quiera que fuera, limitando mi capacidad de comunicación con los demás. Feo y tímido, esas han sido mis características más distintivas. Y en consecuencia, la soledad se ha convertido en mi estado social casi permanente. Nunca me he revelado contra las risas o el asombro de los que me veían por primera vez, ni tampoco he tratado de modificar esa primera y repugnante impresión haciendo uso de un ejemplar sentido del humor o de una educación exquisita. Es una verdad tan evidente, que el menor esfuerzo por dulcificarla hubiera resultado completamente vano, además de ridículo. Siempre me he avergonzado de ser tan feo, hasta el punto de sentirme culpable por ello. Tengo ya unos cuantos años a cuestas, y he de decir que durante todo este tiempo he aprendido a convivir con el estigma de la fealdad. Supe sobrellevar el escaso aprecio que mis padres siempre mostraron conmigo —y no se lo reprocho, tener un vástago tan horroroso como yo merma la ilusión del más dispuesto—, y aprendí también a moverme por mi cuenta en todos los ámbitos de la vida, sin esperar la ayuda o la consideración de nadie. La falta de contacto social me indujo a recluirme en la lectura, una actividad que me ha proporcionado algunos de los escasos instantes de placer de mi vida. Porque, efectivamente, los libros me permitían huir de mi realidad más miserable y lanzarme por caminos desconocidos y abiertos que, al tiempo que hacía míos, me permitían soñar con otros mundos, con otros personajes, con otras circunstancias menos adversas que las que me tocaba vivir en primera persona.

Pero los libros entrañaban un peligro que al principio no supe ver: me mostraban un mundo lleno de pasiones profundas, emociones arrebatadas y efusiones intensas de las que hasta entonces yo apenas si tenía constancia: amores, romanticismo, locuras varias que, como un recién llegado a tierras lejanas, iría descubriendo poco a poco con declarado asombro e inusitado interés. Y, como no podía ser de otra manera, a partir de entonces comencé a añorar como si hubieran sido míos todos esos sentimientos desaforados y pasiones inauditas que parecían condensar en sí mismas el sentido último de la existencia pero que hasta ese momento yo no había sido capaz siquiera de imaginar. También por aquel entonces, a mi testosterona le dio por comenzar a hacer su trabajo, y pronto comprendí que el mecanismo que desataba aquellas pulsiones profundas y arrebatadoras habitaba igualmente dentro de mí. Recuerdo perfectamente la primera chica de la que me enamoré. Se llamaba Lucía, e iba a la misma clase que yo. Supe que estaba enamorado de ella porque apenas podía apartar mis ojos de su rostro: era guapa, o mejor dicho inmensamente bella, y con sólo pensar en ella sentía un extraño cosquilleo en el estómago. Aquella fue la primera vez que me vi presa de aquel extraño vértigo que nacía de la sola contemplación de la belleza, de las formas sublimes, o lo que es lo mismo, de la grandiosidad y perfección encarnadas en los rostros resueltos de las chicas.

Pero yo era feo, seguía siendo Monstruito para casi todos, y el único sentimiento positivo que hubiera logrado de despertar en ella era la lástima. Así que ¿para qué amargarse la vida con anhelos imposibles, con sueños engañosos que sólo me llevarían a torturarme aún más, a deplorarme sin remedio a causa de mi execrable deformidad facial? Debía aceptar mi destino, no había cualidad humana que pudiera compensar la extrema fealdad de mi rostro. Por mucho que me lo propusiera, jamás llegaría a gustar a una chica tan hermosa como Lucía. Aquél era un camino que me estaba irremisiblemente vedado. Fue mi primera frustración grave, la primera piedra con que me tropecé del enorme pedregal sobre el que iba a caminar hasta mi muerte. Pero me enseñó a adormecer los sentimientos y a domesticar el ansia, y, cómo no, a desfogar mi pasión de la única manera en que me era permitido hacerlo: en la húmeda soledad del cuarto de baño.

Lo terrible es que cada nuevo día iba descubriendo a mi alrededor multitud de rostros hermosos y seráficos, exquisitos diría yo, cándidos todos, que nunca se giraban hacia mí, sino que me evitaban como se esquiva un saco de basura en medio del camino. Yo me esforzaba en aprehender cada uno de ellos, escrutaba todos sus rasgos, me deleitaba en las líneas cadenciosas de sus pómulos, en la profundidad infinita de sus pupilas, en la lenta modulación de sus contornos, y después los hacía míos, los robaba en secreto, los atesoraba en la memoria, porque sabía que aquél era el contacto más íntimo con su belleza que jamás podría permitirme. ¡Y Dios mío, cómo amaba todas y cada una de aquellas caras tan livianas y gráciles! ¡Cómo las extrañaba y cuánto las deseaba! Pero eso era lo único que podía obtener de ellas, y por ese motivo su contemplación aspiraba a llenar la carencia de todo lo demás. ¡Ah, la belleza! En buena lógica, aquellas miradas ávidas pero estériles deberían haberme llevado a la frustración, al odio, al rencor y a la desesperación, porque constantemente me señalaban lo que yo no era, lo que nunca lograría conseguir. Sin embargo, constituían mi mayor consuelo. Las amaba a todas ellas sin distinción, quizá porque representaban un imposible.

Yo, cada día más feo y más fuera del mundo, admiraba su perfección, la pureza que destilaban. Con constancia e infinita paciencia, me había ido convirtiendo en un devoto adorador de la belleza femenina, amaba por igual a todas las ninfas que cruzaban junto a mi ventana cada día o se sentaban indiferentes en el banco que había frente a mi casa; las amaba a todas ellas sin distinción de complexiones ni apariencias: amaba el concepto, no el envoltorio. Sin embargo, pocas veces me dejaba ver. Sabía que si por una casualidad nuestras dos miradas coincidían siquiera por un segundo, ellas retirarían la suya al instante, asombradas al descubrir la existencia de un engendro tan horripilante como yo, y me negarían de esa forma el único pequeño placer que me era permitido obtener en aquel entonces. No necesitaba su respuesta ni su colaboración; era su belleza lo único que me interesaba, la belleza sin más, aquel atributo que yo nunca tuve ni tendría.

Conseguir un empleo de bedel en el instituto fue el logro más importante de mi vida. A partir de ese momento, cientos de jovencitas de esbeltos cuerpos y bellos rostros cruzarían frente a mí todos los días con absoluta despreocupación, ignorándome por completo y concediéndome de esa forma la ocasión de espiarlas sin levantar sospechas. No me hacía falta buscar más lejos, las tenía allí a todas, a mi alcance, a unos metros del cuarto donde solía pasar yo las horas enclaustrado. Fue sin duda mi mejor época, mi momento de gloria, unos años en los que conseguí definir con precisión el canon de belleza que tanto me fascinaba. Entre otras cosas, descubrí que la belleza adolescente no admite comparación. Hay algo de genuino, de cristalino en sus rostros, que no es posible captar en ninguna otra hembra. Su sonrojo veloz, su risa fácil, la ignorancia del futuro que les espera… Recuerdo a varias de ellas como si las tuviera aquí mismo, todavía las veo reír distraídamente mientras bajan por las escaleras en dirección al patio. Muchas van en grupos, hablando de asuntos intrascendentes, aferradas a sus carpetas como escudos en la batalla; otras, más precoces, consienten en ser custodiadas por compañeros masculinos y se comportan de manera distinta a las demás: se mueven con frivolidad, les gusta exhibirse, que las miren —¿qué pensarían si supieran que el bedel deforme se pasa horas contemplando sus cuerpos prometedores amparado en la oscuridad del almacén?—, se adivina en ellas un regusto por la provocación, por el coqueteo, por mostrar ciertos apuntes de procacidad. Esas son las que más me gustan, porque por lo general suelen ser también las más hermosas. A alguna la he visto besarse a escondidas con otros muchachos, las más osadas incluso se dejan sobar los senos, pero cuando alguna intuye mi presencia su rostro se enfría de repente y calla, como si mi aparición les helara la sangre y las bañara en un intenso escalofrío de espanto. Conforme me hago más viejo, más me fascinan estas jovencitas sicalípticas —porque, huelga decirlo, sigo igual de encandilado con su belleza como en mi adolescencia—. Continúo solo, ausente del mundo, apagado en mi fealdad inhóspita, vencido por un estigma contra el que no he sabido ni he querido rebelarme. Así que sólo me quedan ellas, mis impolutas y frágiles bellezas. Aunque hace tiempo que me expulsaron del instituto por espiarlas.

Fue un momento terrible, un incidente atroz, una auténtica ignominia. Los padres vinieron y me llamaron sátiro y depravado, me insultaron cuanto les vino en gana y me denigraron como a un delincuente. Todos sin excepción —padres y alumnas, profesores y empleados— hicieron círculo a mi alrededor acusándome de acechar a las muchachas y de comportarme como un pervertido. Creo que mi fealdad les ayudó a ser crueles conmigo, nadie se apiada de un deforme, nadie siente cariño por un monstruo. Y aunque es cierto que yo las espiaba desde hace años, que las vigilaba expectante cuando desnudaban sus cuerpos en el gimnasio o cuando compartían secretos e intimidades en los oscuros váteres del centro, jamás osé causar a ninguna el menor daño ni nunca me hubiera atrevido a ir más allá de mirarlas en silencio. Fue extremadamente cruel la manera en que todos ellos se comportaron conmigo, una conducta mezquina que no podré olvidar jamás.

No creo necesario resaltar que nunca hasta la fecha he yacido con mujer alguna. Hubiera podido hacerlo varias veces con tal de pagar lo que me pedían, pero eso es algo que siempre me ha parecido sucio e infame, totalmente ajeno al canon de belleza que tanto anhelo. Una vez me armé de valor y entré en un peep-show sin saber lo que me encontraría allí, pero ninguna de esas hembras poderosas que bailaban desnudas ante mis ojos simulando un torpe ejercicio de seducción podía compararse ni por asomo con la sonrisa más vulgar de mis amadas adolescentes. Salí tan decepcionado que no he vuelto a entrar más. Prefiero rebuscar en las abarrotadas estancias de mi recuerdo que consolarme con una imitación tan hosca, tan burda y tan vulgar como ésa.

Pero tampoco deseo aburrir al lector ocasional con una retahíla de sucesos intrascendentes ni de desdichas más bien ridículas que ni siquiera el vacío absoluto sobre el que se asienta mi vida conseguiría elevar a la categoría de anécdota —sucesos todos ellos, por otra parte, que apenas darían para llenar un par de cuartillas—.

Además, ya me queda poco camino que recorrer, apenas me restan ocasiones en que poder regodearme en mi desgracia: el otro día me diagnosticaron un tumor cerebral y me dieron de dos a cinco meses de vida. Espero que nadie me malinterprete: no busco piedad ni consuelo, ni tampoco despertar la lástima de los más benévolos. Es cierto que mi vida ha estado marcada por la frustración y la renuncia, y que la fealdad me ha definido desde mi nacimiento hasta determinar el apagado curso de mi existencia. Pero no culpo a nadie por ello; en todo caso, la única responsabilidad me tocaría asumirla a mí en exclusiva: soy feo, mi rostro es desagradable y desprecia las más elementales normas de coherencia estética y armonía visual. Y de eso no hay responsables. Los sentimientos aquí están de más: nadie en su sano juicio se enamoraría de mí. De nada sirve condenar el horror que provoca mi cara.

He tenido que vivir la mayor parte del tiempo alejado del mundo, recluido en mi propia insignificancia, oteando con envidia la belleza de los que tenía a mi lado, de los que podían vanagloriarse de su aspecto, de los que lograban ser amados y correspondidos, de quienes se sentían capaces de llegar hasta la belleza opuesta, la del sexo contrario, y palparla y poseerla y disfrutarla hasta alcanzar el éxtasis, personas todas ellas ante las que la vida se abría como un mosaico de promesas y oportunidades al alcance de la mano. Este ha sido, a grosso modo, el resumen de mi vida, una historia de fealdad asumida en la que no me ha sido permitido superar ni la incomprensión ajena ni la incomunicación con el mundo. Y digo que no se me ha permitido porque —y esto salta a la vista sin necesidad de estudiar detenidamente los hechos— cualquier cosa que yo hubiera podido hacer estaba anulada de antemano por la desproporción de mi aspecto físico. Dondequiera que fuese, el estigma caía sobre mí sin que fuera necesario siquiera abrir la boca: eran sus miradas estremecidas, sus gestos de horror los que me lo decían todo, los que me golpeaban con la saña con que se golpea a una fiera enfebrecida: con la rabia que produce el espanto.

¿Que apenas si he hecho nada por evitarlo? ¡Pero por favor, no me toquen las pelotas! ¿Quién puede sentir por un feo más que lástima y conmiseración, sin hablar de la repulsión que siempre acompaña a la primera impresión? Las puertas se me han cerrado aún antes de que pidiera permiso para entrar.

¿Y saben qué les digo de su lástima? ¡Que se la pueden meter por el culo! No quiero compasiones ni condolencias. Ya no. Es demasiado tarde, ahora que me he podrido de asco, solo, vacío e inmensamente hastiado. Porque uno se va pudriendo por dentro cuando ve la vida pasar por delante como una estúpida película que, al final, terminará dejándote al margen, fuera de su bendito happy end. Cierto que, aún sin su consentimiento, pude haber tenido bajo mi cuerpo muchas de aquellas muchachas hermosas a las que he amado en silencio, y que únicamente por miedo o cobardía no lo hice. Ahora me arrepiento. Y el que tenga huevos, que me acuse de lo que quiera. ¿Acaso se apiadaban ellas de mi monstruosidad facial, de mi facha espeluznante? ¿Tal vez pensaron alguna vez: «pobre hombre, no es justo que siga solo, démosle una pequeña ayuda, hagámoslo con él una vez al menos, todo el mundo se lo merece»? ¿Por qué entonces iba yo a respetarlas como si fuesen diosas sagradas o esposas de un harén al alcance sólo de unos privilegiados? ¿Por qué no violentar de una vez por todas el falso pudor con que disfrazan su siempre fingida dignidad, su orgullo, sus mentiras de mierda? ¿Qué me impide llegar hasta lo más profundo de cada una y llevármelo para siempre adonde nadie pueda arrebatármelo ya?

Pero es demasiado tarde incluso para eso, y además ya todo me da igual. Si soy sincero conmigo mismo, nunca me habría atrevido a tanto. Soy demasiado tímido para actuar; bastante tengo con no arrojarme por un puente cuando siento sus miradas de horror y de asco cruzarse conmigo por la calle, cuando veo sus ojos vacíos agitándose de espanto ante la manifiesta deformidad de mi semblante.

Sí, lo reconozco, en estos últimos minutos me ha podido la amargura, el asco y la decepción. Pero creo que merezco ser disculpado por ello. He sido inmensamente feo, pero un feo enamorado de la belleza. ¿Puede alguien imaginar una contradicción más flagrante y dañina a la vez? Ya no escribo más, no tiene sentido seguir con esta tortura que me estoy infligiendo casi sin darme cuenta. Nada de lo que no ha sido podrá volver a ser alguna vez. Si mi muerte satisface a alguien, bienvenida sea. Pero me temo que ni enemigos dejaré en esta vida. Sólo un amor profundo por todo aquello que ha pasado de largo ante mis ojos, la vista, el único órgano que me ha sido fiel hasta el final y que me ha procurado unos mínimos instantes de placer. Sólo me queda esperar a que lleguen mis últimos días, que serán los más terribles y dolorosos, y que la enfermera que me atienda compense cuando menos la carencia de cariño que ha caracterizado mi vida. Ojalá sea hermosa y joven, una de ésas que acaban de terminar sus estudios y afrontan sus primeras etapas en el mundo laboral: por lo menos me llevaré un último recuerdo amable de esta puta vida.



_____________________ CARLOS MANZANO, Nació en Zaragoza en 1965. Es Licenciado en Ciencias Políticas y Sociología.

Saturday, July 08, 2006

JUAN RULFO, ADMIRADO ESCRITOR






Juan Rulfo (1917-1986)


Una breve semblanza.

Este gran escritor y fotógrafo mexicano, cuyo verdadero nombre era Juan Nepomuceno Carlos Pérez Vizcaíno, nació en Sayula, Estado de Jalisco, el 16 de mayo de 1917, en una familia acomodada, que perdió todo durante la Revolución. Jalisco era un Estado aislado, mísero, fanático y violento.

La adopción del apellido Rulfo fue debido a una petición de la abuela María Rulfo, pues en su familia fueron 7 hermanas y un solo varón que murió soltero y sin descendencia. Para evitar que se perdiera el apellido pidió a sus nietos que adoptaran el Rulfo.
Su niñez se vio afectada por las luchas religiosas de su país, la "guerra de los cristeros", que fue particularmente violenta en el estado de Jalisco, lo que le llevó a decir:
"Entonces viví en una zona de devastación. No sólo de devastación humana, sino devastación geográfica. Nunca encontré ni he encontrado hasta la fecha, la lógica de todo eso. No se puede atribuir a la Revolución. Fue más bien una cosa atávica, una cosa del destino, una cosa ilógica".

Este mundo en el que se crió durante su infancia le formó como un niño retraído al que le gustaba jugar solo.
Desde muy niño pierde a su padre, asesinado de un disparo en la nuca, y luego a su madre, por lo que fue recluido en un orfanato de Guadalajara. También varios tíos suyos murieron en circunstancias trágicas.

Por eso, el elemento fundamental en los relatos rulfianos será la muerte.
Pocas veces se refiere a ella directamente, pero su sombra figura en cada enunciado. La muerte es el ambiente en el que los personajes viven (¿o mueren?) su historia.
En la muerte, los personajes de Rulfo encuentran la prolongación de la vida: viven en la muerte y el lector participa activamente en mantenerlos “vivos” siquiera mientras dura la lectura.
La desolación, el dolor, su estrecho vínculo con la soledad, marcarán su vida y, por lo tanto, su obra. Guardó siempre un carácter triste, sensible, retraído, romántico y observador al mismo tiempo.

Rulfo llega por primera vez a la capital en el año de 1935. Si bien pretende continuar sus estudios, le fue imposible, ya que éstos no le son revalidados.
En realidad, "la idea de la ciudad" nunca es de su agrado, ni lo ve como objetivo, se instala en ella buscando una forma de vida.
Más tarde confirmará, durante una entrevista, "que la ciudad no le dice gran cosa". Él escribirá sobre los pueblos y las comunidades campesinas mexicanas, mantenidas en la marginalidad y el olvido.
Instalado en la ciudad de México, su familia lo incitó a estudiar la carrera de leyes, pero al fallar en los exámenes de ingreso se dedicó a trabajar. Como agente viajero descubre una veta de experiencias en los pueblos, la que será fundamental en su obra literaria. Sus viajes por diversas zonas de México le permitieron entrar en contacto con etnias apartadas que aún resguardaban sus tradiciones.
Llevaba y vivía una vida muy bohemia. Se pasaba las noches tomando café y se dormía bien entrada la madrugada. Leía vorazmente a los clásicos, a Goethe, Cervantes, Tolstoi, etc., y al tiempo escuchaba música clásica. (A Julio Verne, Salgari, Alejandro Dumas, etc., los había ya devorado de niño, pues en su casa guardó su biblioteca el cura del pueblo, cuando lo de los cristeros.)

Le gustaba practicar alpinismo y caminar incansablemente. Pero dejó las excursiones después de sufrir un accidente al volcarse un camión en el que iba con un grupo de montañeros.

Trabajó también en la Secretaría de Gobernación, en la oficina de migración y, tras casarse, en la fábrica de neumáticos Goodrich Euzkadi.
Es en esta etapa -durante los años cuarenta- cuando intenta escribir su primera novela con temática urbana, 'El hijo del desaliento', que destruye inmediatamente por considerarla "una novela autobiográfica llena de divagaciones personales, sin ningún interés literario". Sólo se salvó el capítulo titulado 'Un pedazo de noche'.

Llegó a ser conocido sobre todo como escritor y colaboró en las principales publicaciones del país. En México D.F., se hizo cargo del departamento editorial del Instituto Nacional Indigenista.
En 1945 publica los cuentos "Nos han dado la Tierra" y "Macario" en la revista Pan, de Guadalajara, dirigida por Antonio Alatorre y Juan Rulfo.

Al año siguiente se establece en México y publica su cuento "Macario" en la revista América y también en la misma, en febrero de 1948 publica "La cuesta de las Comadres", en enero de 1950 "Talpa", en diciembre de 1950 "El llano en llamas", y en agosto de 1951 "¡Díles que no me maten!" .
En 1954 "El Llano en Llamas" se publica en la colección 'Letras Mexicanas' del Fondo de Cultura Económica.

En 1955 aparece "Pedro Páramo " en la colección 'Letras Mexicanas', con una tirada de 2.000 ejemplares y se efectúa la primera reimpresión de "El Llano en Llamas".

Fue motivo de polémicas en torno al regionalismo, versus cosmopolitismo de México.

De esta gran obra dijo Jorge Luis Borges: "Pedro Páramo" es una de las mejores novelas de las literaturas de lengua hispánica, y aun de toda la literatura.

La Antología de cuentos mexicanos 1954, reproduce "Un cuento".
Se estrena el cortometraje "Talpa", de Alfredo B. Cravenna, basado en el cuento de Rulfo de igual título.
Publica el cuento "El día del derrumbe".

En 1956 se establece en Ciudad Alemán, Veracruz, trabajando como promotor de la Comisión Papaloapan, que se ocupa del sistema de riego en dicha zona veracruzana.

Emilio "Indio" Fernández le solicita guiones para cine. Rulfo trabaja en alguno de ellos e invita a Juan José Arreola a colaborar.

En 1961 es nombrado el asesor literario del Centro Mexicano de Escritores, junto con Arreola.
En 1962 deja de trabajar para Televicentro y viaja a Alemania, un país que le entusiasmaba.
En 1963 se edita el disco de larga duración con textos leidos por el propio autor en la colección 'Voz viva de México'.
En 1967 se filma la película "Pedro Páramo".

En 1970 es reimpreso "El llano en llamas" pero con importantes modificaciones: desaparece 'Paso del Norte' y se incluyen otras dos, 'El día del derrrumbe' y 'La herencia de Matilde Arcángel'.

Rulfo fue un incansable viajero, participó en varios Congresos y encuentros internacionales, y obtuvo Premios como: el Premio Nacional de Literatura en México en 1970, y en 1983 recibe en España el Premio Príncipe de Asturias.

El 8 de enero de 1986 muere en su casa de México D.F.

Rulfo ha marcado la historia de las letras mexicanas.
Su obra resiste el paso del tiempo y no deja de asombrar. Mantiene la necesidad interminable de interpretación y renovación de su lectura.
Su obra muestra la vida del México rural, con su atraso, sus miserias, con una mezcla de mitos, obsesiones y fantasmas del caciquismo mexicano.

Es uno de los grandes escritores latinoamericanos del siglo XX, que pertenecieron al movimiento literario denominado "realismo mágico", y en sus obras se presenta una combinación de realidad y fantasía, cuya acción se desarrolla en escenarios y personajes que reflejan el tipismo del lugar, con sus grandes problemáticas socio-culturales entretejidas con el mundo fantástico.

El autor se ha mostrado siempre muy reacio a explicar su obra.
Pero, lo que en última instancia, preocupa a Rulfo es la exploración de algo intrínsecamente mexicano; aunque también cabe sugerir que en su obra lo mexicano funciona como una metáfora de la condición del hombre en general.

Un importante grupo de críticos abogan por una interpretación basada esencialmente sobre lo mexicano. Según ellos, la magia de Rulfo radica en haber logrado atrapar la esencia de México, sus tiempos múltiples, los murmullos del pasado que persisten en el presente.
En sus obras, el mexicano se muestra amigo (a veces respetuoso, a veces irreverente) de la muerte. Con y para ella vive, de ella huye y al mismo tiempo la llama.
Juan Rulfo plasma magistralmente esta ambivalente relación, y es por ello que se considera que su única novela "Pedro Páramo" es una de las obras cumbre de la literatura universal.

En cambio, algunos críticos hacen hincapié, inequívocamente, en la angustia existencial del hombre moderno como lo medular de la obra de Rulfo.
La devastación humana y geográfica la encontramos en el primer plano de sus obras:
en el horroroso pueblo de Luvina, del cuento "El llano en llamas", y en el pueblo de Comala, de "Pedro Páramo".
Pero por debajo de estos cuadros desolados de esterilidad y miseria, se esconden las preguntas implícitas en las palabras de Rulfo. ¿Cómo se explica esa desolación? ¿Es algo humano? ¿Es un castigo divino?
De ahí la otra faceta de su obra; aquello que Rulfo indica cuando se refiere a su obra como "una transposición de los hechos de mi conciencia".

La violencia, la muerte, la degradación humana, la culpa, el fatalismo, una sexualidad casi animal,... éstos son sus temas recurrentes.
Sirviéndose de ellos y de una gran habilidad para estructurar sus cuentos en torno a ciertos motivos cíclicos, Rulfo analiza varios aspectos, principalmente negativos, de la vida rural mexicana.

En sus cuentos la vida es un caminar fatigoso, un triste pasado que elimina el futuro, un esfuerzo inútil, un andar a tientas entre las tinieblas.

Reconocido mundialmente por su obra literaria, su trabajo fotográfico ha sido menos conocido pese a algunas publicaciones ya existentes.
Juan Rulfo dejó también un gran legado fotográfico, de aproximadamente seis mil negativos, este material se encuentra en proceso de clasificación, y por ello algunas fotografías no cuentan aún con una identificación definitiva.

Thursday, July 06, 2006

REMOLINOS EN LA LUNA




Arriba: Un mapa magnético del Reiner Gamma obtenido por la nave Lunar Prospector de la NASA en los años 90.

Puede parecer la crema qie flota en un café capuchino.
Esta idea ofrece una explicación para la apariencia clara y cremosa de los remolinos.

De acuerdo con varios investigadores, el polvo lunar está oscurecido por la larga exposición al viento solar. Quizás los remolinos son claros porque han estado menos expuestos: sus campos magnéticos desvían el viento solar. Si es así, los remolinos lunares son simplemente una sombra de las fuerzas magnéticas que se arquean sobre ellos. Y fueron originados hace eones, por un impacto sobre el campo magnético de la Luna. Estos remolinos, serían los restos que quedan de lo que fue aquel campo magnético.


Todo esto parece claro y ordenado, pero hay un problema: Aunque dos de los remolinos lunares están situados exactamente opuestos a las señales de impacto, uno no lo está: Reiner Gamma. ¡El remolino prototipo no encaja en la teoría!
"Es un misterio real", reconoce Lin.


Hay más pistas en camino.

La NASA pronto estará de regreso en la Luna, eventualmente con personas pero primero con robots exploradores. Liderando el camino está el Orbitador de Reconocimiento Lunar (LRO —Lunar Reconnaissance Orbiter), programado para ser lanzado en 2008. Entre otras cosas, el LRO creará mapas detallados en tres dimensiones de toda la Luna usando una cámara de tecnología avanzada y un rayo láser. Sus imágenes de los remolinos deberán de ser impresionantemente detalladas.


Otro instrumento de la NASA, el Instrumento para Cartografía Geológica de la Luna (Moon Mineralogy Mapper), estará camino de la Luna a bordo de la nave india Chandraayan-1, también prevista para lanzamiento en 2008. Usando un espectrómetro infrarrojo, "M-al cubo" sondeará el terreno lunar y nos describirá con fantástico detalle los minerales que hay en la superficie. La Luna será sondeada en su totalidad, incluyendo los remolinos.


¿De qué están hechos los remolinos?

¿Son realmente planos? ¿En qué se diferencia la crema del café?

Preguntas para reflexionar frente a su próxima taza de café negro y humeante.


Monday, July 03, 2006

PALABRAS DE POETA



Palabras de poeta_________________Wilfredo Carrizales


Palabras que se lleva el viento y las convierte en semillas que luego verdecerán el erial de las academias sin lengua.
(En las tinas se dice de los verbos y bárbaramente vamos a dar de bruces contra las parábolas).
¡Que no le quiebren las palabras en las encías, que si faltó a su cometido, pruebas tendrá y fuego en el cogote!
No venderá palabras: las otorgará con elegancia y justeza para que se entretengan las mentes atentas en proceso de conversión.
Las plumas son palabras entrenadas en el vuelo y que han recorrido la mayor parte de los mapas colocando hitos y logrando méritos.
A los hombres semejantes a bueyes se les mata con palabras punzantes. Luego tardan en resucitar. Cuando lo logran, las palabras se han hecho cuernos en ellos.
La palabra no se ha creado sólo para hablarla. La que se escribe o la que se calla emprende viaje hacia lo remoto.
No termine de pasar la palabra al otro: déjele un abra, un paso que le permita hacer de su lengua una pala.
En especiales circunstancias, resulta hasta favorable aceitar el conocimiento; restregarlo con enjundiosas palabras.
Se puede reñir con las palabras; se las puede insultar; incluso ofender. Pero lo que no se tolera que le hagan es encerrarlas para que las asalte el moho y las hundan en los sótanos a merced de las arañas.
¿Hay algo mejor en el mundo que las palabras? Las razones derivan siempre en malos entendimientos, mientras que las palabras se desplazan, libremente, y a nadie dan cuenta de sus afanes. Solas, viven su gregarismo.
De lengua en lengua, las palabras se aliñan y se interpretan entre ellas. Todas se burlan de las supuestas mayoría o menoría de edades. Tan ladrón es el cornudo como el matrimonio que lo parió.
Con palabras se saldan las deudas del espíritu; con palabras se toman préstamos de las casas de los reyes de la baraja.
En días fastos, las palabras emprenden vuelo como aves de cetrería y dicen que las han visto exprimiendo orzuelos. Semejante argumento cuelga de las ciudades que han hecho de la verborrea su perfectiva nutrición.
Sin las palabras los concubinatos no serían posibles. El que está vacío se llena de palabras; el que logró la llenura, se espanta y reduce los diccionarios.
Las palabras deben encarecerse, alejarse de los labios que adelgazan y no discurren. La magna verdad se las ingenia para defenderse a fuer de improperios.
Caen las palabras, con demasiada frecuencia, dentro de sus paradojas: se pronuncian en demasía para que se pierdan; fluyen para estancarse; se oscurecen bajo el sol; aglomeran auditorios para luego dividirlos.
Fingen todas las palabras que saben de lo antiguo y lo moderno. En realidad, pocas acceden a sus deseos y se descomponen sin haber logrado una buena actuación.
Si a la palabra le falta el aliento tiende a desmayarse y requiere de muletas para no desplomarse. La palabra siente hambre y se asedia. Su ejército de sonidos no logra salir del ayuno y los mudos cantan victoria.
Las sustancias intangibles que se desprenden de las palabras alcanzan al enfermo en mitad de su virtud y lo prejuzgan a alcanzar el verbo sazonado.
Impertinentes se tornan las palabras por lograr su cumplimiento, pero en el camino van manchando cuerpos, objetos y sacudidas. De súbito, se adverbian y sucintamente se hunden en la suprema oblea.
Unas palabras se derraman encima de otras y sale a relucir lo superfluo, la humedad que traslada el memorial hasta el lugar originario de la superstición.
Puestas de canto, las palabras mutan en tabiques y a ellas únicamente pueden trepar los albañiles del habla.
Bien vale la figuración de un dedo sobre la palabra abierta: el silencio no cede y la fragua de oraciones alcanza simpatías en el horno que nos estremece.
Requieren las palabras compartidos signos, espejos de los siglos y un respeto por las sílabas: bajo la tierra los silos aumentan las semióticas y los silbidos.
Desde los púlpitos las palabras apuntan a los diablos, mas no pocas veces se tuercen y embisten al pulpejo ensotanado.
En las puterías las palabras se engolosinan con los melindres. Ellas se mueven a pulso y entre requiebros de relojes. Sacan provecho y extraños olores. Luego trasiegan hacia otras cazadoras y sin notar su significado, se dejan escribir y, medio cínicas o viciosas, mudan las carnes y sucumben en tanto hacen un mal papel.



_____________________WILFREDO CARRIZALES________________________

Escritor y sinólogo venezolano nacido en la ciudad de Cagua, Aragua, Venezuela. Textos suyos han aparecido en diversos medios de comunicación de la región. También ha publicado los poemarios Ideogramas (Maracay, Venezuela, 1992) y Mudanzas, el hábito (Pekín, China, 2003), el libro de cuentos Calma final (Maracay, 1995), y Postales (Corporación Cultural Beijing Xingsuo, Pekín, 2004), y tres traducciones del chino al castellano.
Reside en Pekín (República Popular China).

Ilustración: Carla Campana

Saturday, July 01, 2006

EL APHELION

Earth does go around the Sun, but the path is not a circle. It's an ellipse, slightly lopsided. One end is a bit closer to the Sun than the other.

On July 3rd and 4th, 2006, our planet is at the distant end --a point astronomers call "aphelion." -- We'll be farther from the Sun than we are at any other time of the year.

"All planets in our solar system travel around the Sun in elliptical orbits. It's Kepler's 1st Law," explains University of Florida astronomy professor George Lebo. "The eccentricity of Earth's orbit is 1.7%.
In January when we're closest to the Sun (perihelion), the distance is 147.5 million km. In July we're 152.6 million km away --a five million kilometer difference--."

A distant sun means less sunlight for our planet.
"Averaged over the globe, sunlight falling on Earth at aphelion is about 7% less intense than it is at perihelion," says Roy Spencer of NASA's Global Hydrology and Climate Center (GHCC).

Then why is it so warm outside?

"Seasonal weather patterns are shaped primarily by the 23.5 degree tilt of our planet's spin axis, not by aphelion or perihelion," continues Lebo.
"During northern summer the north pole is tilted toward the Sun. The Sun climbs high in the sky, and days are long. That's what makes July so hot."

(Of course, as we all know, seasons are reversed in the two hemispheres, north and south.
So July is generally cold in the southern hemisphere.)

But there's more to the story:

Says Spencer, "the average temperature of the whole earth at aphelion is about 40ºF or 2.3ºC higher than it is at perihelion." Our planet is actually warmer when we're farther from the Sun. Strange but true.

Above: Earth's land-masses are found more north of the equator than south. But it wasn't always that way.

This happens because continents and oceans aren't distributed evenly around the globe. There's more land in the northern hemisphere and more water in the south.
During the month of July the land-crowded northern half of our planet is tilted toward the Sun. "Earth's temperature is slightly higher in July because the Sun is shining down on all that land, which heats up rather easily," says Spencer.

Physicists would say that continents have low heat capacity. "Consider the desert," says Bill Patzert, an oceanographer at NASA's Jet Propulsion Laboratory. "At night the desert is cold, perhaps only 60o F (16o C). When the Sun rises in the morning the temperature might jump to 100o F (38o C) or more." Such mercurial behavior is characteristic of materials like rocks and soil with low heat capacity. It doesn't take much sunlight to substantially elevate their temperature.

Water is different. It has high heat capacity. "Let's say you went sailing off Malibu Beach at noon," continues Patzert. "The offshore temperature might be 75o F (24o C) -- pretty pleasant!" What happens after sunset? "The temperature drops, but only a few degrees because the heat capacity of the ocean is so high."

All this explains why July is our planet's warmest month: Northern continents baked by the aphelion Sun elevate the average temperature of the entire globe.
January, on the other hand, is the coolest month because that's when our planet presents its water-dominated hemisphere to the Sun.
"We're closer to the Sun in January," says Spencer, "but the extra sunlight gets spread throughout the oceans."
Southern summer in January (perihelion) is therefore cooler than northern summer in July (aphelion).
Right: Earth's orbit is eccentric but not nearly so much as the orbits of Mars or Mercury. In this diagram solid lines trace each planet's elliptical path around the Sun. The dotted lines show circular orbits with the same mean radius.

"Another notable difference between summers in the two hemispheres is their duration," adds Lebo.
According to Kepler's 2nd Law, planets move more slowly at aphelion than they do at perihelion. As a result, Northern summer on Earth is 2 to 3 days longer than southern summer -- which gives the Sun even more time to bake the northern continents.
If you're feeling baked, take a hint from the watery southern hemisphere. Locate the nearest swimming pool and dive in; feel the water's high heat capacity. A little physics can be refreshing ....

Author: Dr. Tony Phillips