Thursday, April 05, 2012

JOACHIM DU BELLAY, POÈTE








PHOTOS:
Joachim Du Bellay "gentil-homme angevin".
Entrée de l'ancienne demeure de La Turmelière
Ruines du château de Liré où il vécut
Plaque Impasse Chartière à sa mémoire
Plaque au Collège Coqueret " "
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JOACHIM DU BELLAY

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Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré, en Anjou,
et mort le 1er janvier 1560 à Paris.

Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l'origine de la formation de la 'Pléiade', groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, la Défense et Illustration de la langue française.


Son œuvre la plus célèbre, "Les Regrets", est un recueil de sonnets
d'inspiration élégiaque et satirique, écrit à l'occasion de son voyage
à Rome de 1553 à 1557.


Il appartient à la branche aînée des Du Bellay, une famille noble et illustre.
Il fait ses études de droit à Poitiers.

Il rencontre Pierre de Ronsard, qu'il suit au collège de Coqueret.
C'est là, sous l'influence de son professeur de grec, Jean Dorat, qu'ils décident de former un groupe de poètes appelé d'abord la Brigade, puis la Pléiade.

Jacques Peletier du Mans les accompagne dans leur choix du français.

Du Bellay publie alors un manifeste :

"Défense et illustration de la langue française"
qu'il signe, mais ce manifeste est une œuvre collective.

L'objectif de la Pléiade est de créer des chefs d'œuvres en français aussi bons que ceux des Latins et des Grecs (objectifs parfaitement en accord avec François 1er, qui souhaite donner des lettres de noblesse au français).

Plus tard, la Brigade se transformera en Pléiade avec l'arrivée de quatre nouveaux membres :
Rémi Belleau, Etienne Jodelle, Pontus de Tyard et Jean-Antoine de Baïf.


Son premier recueil de sonnets, "L'Olive" imite le style de l'Italien Pétrarque.


Plus tard, en 1553, du Bellay quittera la France pour accompagner le Cardinal Jean du Bellay, un cousin de son père, à la cour pontificale, à Rome.

Il attendait avec impatience de découvrir Rome et la culture antique …

Cruelle déception. Comme intendant de son parent, du Bellay vivra une vie d'ennui, loin de la liberté qu'il espérait, et il se retrouve au beau milieu des intrigues de la cour du pape.


Revenu en France, le poète y retrouve les travers observés à Rome.


Il écrit "Les Regrets", où il critique la vie romaine et exprimera son envie de rejoindre son Anjou natal: "Plus mon petit Liré, que le mont Palatin".

Il écrit aussi "Les Antiquités de Rome".


Du Bellay meurt d'une apoplexie, à sa table de travail dit-on,
le 1er janvier 1560, à l'âge de 37 ans.

Il est inhumé à Paris, en la Chapelle de Saint-Crépin.




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Publication posthume :
"Le Discours au roi sur la poésie".


Œuvres:

"Défense et illustration de la langue française"
(La Deffence, et Illustration de la Langue Francoyse, dans l'orthographe originale)

C'est un manifeste littéraire, écrit en 1549 par Joachim du Bellay, qui rassemble les idées des poètes de la Pléiade.

Le texte, "Plaidoyer en faveur de la langue française", paraît dix ans après l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui impose le français comme langue du droit et de l'administration française.

Du Bellay montre sa reconnaissance envers François Ier, «notre feu bon Roi et père», pour le rôle que celui-ci a joué dans les arts et la culture:

·Création du Collège des lecteurs royaux,
·Pérennisation d'une Bibliothèque du Roi enrichie d'achats et du dépôt légal.

Du Bellay veut faire de la langue française
«barbare et vulgaire» une langue élégante et digne.

Il lui faudra l'enrichir avec ses camarades de la Pléiade pour en faire une langue de référence et d’enseignement.


"Les Regrets"
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Les Regrets est un recueil de poèmes écrit lors de son voyage à Rome de 1553 à 1557 et publié à son retour en 1558 par l'imprimeur Fédéric Morel, l'Ancien sis rue Jean-de-Beauvais à Paris.

Le recueil comprend 191 sonnets, dont certains en alexandrins.
C'est une nouveauté.
Autre innovation, c'est un recueil de facture pétrarquiste.

Mais le sujet n'est pas l'amour pour une femme. Le pays natal la remplace.


On distingue deux sources d'inspiration:
élégiaque, et élogieux.


Il s'inspire également du mythe d'Ulysse
cherchant à revenir dans son pays natal.

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On y trouve son poème le plus célèbre :


(Note : l'orthographe employée ici est celle
de l'auteur, et non l'orthographe actuelle.)


" HEUREUX QUI.....
"
" Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
" Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
" Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
" Vivre entre ses parents le reste de son aage !

" Quand revoiray-je, hélas, de mon petit village
" Fumer la cheminée, et en quelle saison,
" Revoiray-je le clos de ma pauvre maison,
" Qui m’est une province, et beaucoup d’avantage ?

" Plus me plaist le séjour qu’ont basty mes ayeux,
" Que des palais Romains le front audacieux,
" Plus que le marbre dur me plaist l’ardoise fine,

" Plus mon Loyre Gaulois, que le Tybre Latin,
" Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin,
" Et plus que l’air marin la doulceur Angevine.



JOACHIM DU BELLAY

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