Sunday, August 22, 2010

PETRUS COMESTOR






PHOTOS :
PETRUS COMESTOR, TROYES 1100-PARIS 1179
presente son livre a l'Archevêque de Sens
GUILLAUME AUX BLANCHES MAINS
Archevêque de Sens
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Pierre le Mangeurde livres(Petrus Comestor) est un théologien né à Troyes vers 1110. Son oeuvre principale, "l'Historia Scholastica" est un abrégé de tous les livres de la Bible destiné à la formation du clergé et des prédicateurs.

Né à Troyes vers 1100, il fréquente l'école claustrale de Saint-Loup, puis en devient chanoine. Il obtient du Pape Eugène III le titre de doyen (decanus trecensis), qu'il conserve de 1147 à 1164.

Vers 1150, il suit à Paris les cours de Pierre Lombard.
Il est mentionné comme professeur réputé en 1158, puis il paraît jouir de la dignité de chancelier de l’église métropolitaine, ancien nom de la charge de chancelier de l’université.
Il dirige l'école de théologie de Paris pendant cinq ans entre 1164 et 1169, lorsqu'il cède sa charge à Pierre de Poitiers (✝1205), tout en conservant celle de Chancelier (celui qui délivre les diplômes).

On le trouve souvent cité dans la littérature médiévale sous la forme Magister in Historiis.

Réputé de très haute culture et fort savant, le cardinal Pierre de Saint-Chrysogone le désigne au Pape Alexandre III pour être candidat à la fonction de cardinal, mais il n'est pas retenu.

Il participe probablement au Concile de Latran III, en mars 1179.

Au début des années 1170, il devient chanoine régulier de saint-Victor.
Avant 1173 il y achève son œuvre majeure, l’Historia Scholastica.
Le texte s'en tient à un récit historique dotée d'une grande diversité de sources.

Pierre le Mangeur est un disciple de -l'hebraica veritas- prônée par Hugues de Saint-Victor et surtout par André de Saint-Victor.

Martin Grabmann a regroupé sous le terme d'école biblique-morale qui comprend, outre Pierre le Mangeur, Pierre le Chantre et Étienne Langton.

Au début, il ne s'agissait que de traduire la Bible directement depuis l'hébreu (comme saint Jérôme), puis il s'agissait d'admettre l'autorité de l'exégèse juive.

Le texte de Pierre le Mangeur montre qu'il recueille nombre de traditions juives et qu'il a des contacts avec les exégètes juifs (cf. les travaux de G. Dahan).

Il est aussi l’auteur de commentaires sur les Épîtres de Paul et sur les Évangiles, mais il restera pour les siècles à venir "Magister historiarum" comme Pierre Lombard est demeuré "Magister Sententiarum".

Il meurt à Saint-Victor, Paris, le vendredi 12 octobre 1179.


Il a composé lui-même son épitaphe, retrouvée dans l'Abbaye Saint-Victor et qui rappelle les qualités de l’homme.

L'épitaphe de Pierre le Mangeur:
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Latin:
Petrus eram quem petra regit dictus Comestor nunc comedor.
J'étais Pierre dit le mangeur,que la pierre couvre, maintenant "mangé"

Vivus docui nec cesso docere mortuus, ut dicant qui me vident incineratum.
Vivant j'ai enseigné, mort je ne cesse pas d'enseigner afin que ceux qui me voient réduit en cendre disent:

Quod sumus iste fuit, erimus quandoque quod hic est.
Nous sommes ce qu'il fut, un jour nous serons ce qu'il est.


L' Historia scholastica super Novum Testamentum (rédigée entre 1169-1173), fut traduite en français, en même temps que la Vulgate par Guyart des Moulins à Saint Pierre d'Aire sur la Lys, en 1294, et imprimée à la requête de Charles VIII vers 1483, 1498 et 1545, Utrecht, Nicolas Ketelaer, 1473.

L'œuvre, qui ne portait probablement pas de titre à l'origine, est dédiée à Guillaume aux Blanches Mains (il est encore appelé Guillaume de Champagne),
frère d'Henri le Libéral, Comte de Troyes (+ 1181), alors archevêque de Sens de 1168 à 1169, puis de Reims où il fut intronisé le 8 août 1176.

On a retrouvé plus de huit cents manuscrits des Historiæ scolastica datés du XIIe au XVIe siècle.
Le plus ancien manuscrit se trouve à Paris, BN, Ms. lat. 16943.

Des traductions circulèrent en Allemagne dès 1248.
L'Historia scolastica fut traduite en français sous le titre de Bible historiale par Guyart des Moulins, dès 1294.

La bible historiale, traduction en français, est connue en plus de cent exemplaires et se trouve généralement abondamment illustrée, alors que la version latine ne l'est presque jamais.
Il existe aussi des traductions en hollandais, portugais, espagnol.

Il s'agit d'un abrégé des Écritures, une sorte d'adaptation de l'histoire sainte très narrative, insérée dans l'histoire générale de l'humanité, avec des gloses tirées des auteurs ecclésiastiques et profanes, mêlant les Écritures canoniques à toutes sortes d'emprunts aux apocryphes et aux commentaires des exégètes juifs : Pierre fait souvent appel à l'autorité d'André de Saint-Victor pour améliorer les textes qu'il utilisait.

Longtemps classique dans les écoles, il est "une des œuvres les plus originales de la fin du XIIe siècle".

La diffusion, considérable, se fit en latin, désignée très souvent pendant des siècles, par le mot de Biblia.

L'édition de la Patrologie latine par Migne (Migne, PL, cxcviii, 1072) fait référence [mais ce n'est pas une édition critique suffisante pour un travail scientifique].

Pour la Genèse, on utilisera désormais l'édition scientifique parue dans la collection du Corpus christianorum.

Les premiers commentateurs de l'ouvrage sont Étienne Langton et en 1194 Nigel de Longchamps.


Extracto en español:

"Historia Escolástica, es la obra princpal de PETRUS COMESTOR.
Comestor quiere significar traga libros, y fue llamado así por su extraordinaria erudición.

Nació en Troyes el 1100 y murió en París el 1179.

Su "HISTORIA ESCHOLÁSTICA" fue tenida hasta el siglo XVI como el tratado más generalizado de la historia de la REVELACIÓN.

GUILLERMO MANOS BLANCAS, o de BEAUMONT, o aún de CHAMPAGNE, era entonces Arzobispo de Sens, y fue a quien Petrus Comestor dedicó su obra.
En la miniatura se ve como le presenta su libro.






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