CRASH DU VOL AF-447 RIO-PARIS

"LE FIGARO"
samedi 30-dimanche 31 Juillet 2011
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(par Fabrice Amedeo)

Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) a publié hier son troisième compte-rendu
d'investigation sur le crash du vol AF-447 (l'Airbus A330) l'appareil abîmé en mer en juin 2009,mais le premiercompte-rendu après l'étude des BOÎTES NOIRES REPÊCHÉES AU PRINTEMPS DANS L'ATLANTIQUE SUD.

Ce document confirme l'ensemble des informations publiées dès hier matin dans Le Figaro.

C'est bien une erreur de l'équipage suite à un givrage des sondes Pitot qui semble avoir entraîné le décrochage de l'appareil et sa chute dans l'océan.

Le rapport décrit un équipage oú les responsabilités n'étaint pas clairement definies entre les deux copilotes, en absence du commandant de bord parti se reposer.
Il n'y a ainsi pas eu << de répartition explicite des tâches entre les deux copilotes >>.

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Les conclusions du BEA sont sevères pour l'équipage d'Air France:

"Aucun des pilotes n'a fait réference à l'alarme de décrochage -qui retentit pourtant sans interruption pendant 54 secondes et- aucun des pilotes n'a formellement identifié la situation de décrochage."

LE FIGARO publie aussi "Les dernières conversations des pilotes tirées des boîtes noires de l'avion"

C'est ensuite une erreur de pilotage qui a fait prendre, de manière intempestive, de
l'altitude à l'appareil, l'a fait décrocher (perdre sa portance) puis l'a fait chuter vers l'océan.

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L'enquête a mis en évidence des faiblesses des deux copilotes- Ceci est probablement dû à une manque d'entraînement spécifique.
Le pilotage manuel ne s'improvise pas et demande de la précision et des actions mesurées sur les commandes.
L'inquiétude née de l'absence du commandant de bord dansle cockpit montre que les deux copilotes n'avaient pas la capacité de resoudre cette situation d'urgence.

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Mais :


LES FAMILLES ET LES PILOTES ESTIMENT QU'ON ACCABLE L'ÉQUIPAGE POUR
OUBLIER LES SONDES PITOT.

Les conclusions du BEA semblent pourtant avoir laissé un goût plus amer du côté des familles de victimes qui soupçonnent les enquêteurs de dédouaner un peu rapidement les industriels et de faire passer le rôle des sondes Pitot au second plan pour accabler un équipage qui n'est plus là pour se défendre.
"<>.

La corporation des pilotes a emboîté le pas aux familles des victimes et a cherché à minimiser l'erreur de pilotage pour défendre ses collègues.
<>, a ainsi écrit le Syndicat national des pilotes de ligne.


Quant à AIR FRANCE, coincée entre les sondes Pitot défaillantes qu'elle n'avait pas changées et l'erreur de son équipage, Air France a contre-attaqué hier en estimant que: <>.


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ACCIDENT D'UN VOL AUTANT TRAGIQUE QU'INEXPLIQUÉ

Et après avoir lu tout ça, on se demande:

À qui entorter?

À l'Equipage, mort comme tous les passagers ?
Aux -SONDES PITOT- ?
Aux Iindustriels ?
À l'Administration ?
À AIR FRANCE ?


Car :

Le BEA a retiré d’une première version de son 3è rapport d’enquêtes sur l’AF447 une recommandation sur l’alarme de décrochage de l’Airbus A330-20.
Il l’occultera dans une seconde version.

Or, à l’écoute des conversations dans le cockpit, il est manifeste que les pilotes ont été stressés et trompés par des alarmes leur indiquant l’inverse de la bonne procédure pour sortir du décrochage.

Les Pilotes, dont des représentants du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) qui s’est retiré de l’enquête du BEA pour manque de confiance, ainsi qu’Air France ou EADS n’ont pas manqué de réagir.

EADS à propos de l’alarme de décrochage
« Nous n’avons aucun retour d’expérience sur l’alarme de décrochage sur les 700 avions de ce type qui effectuent près de 14 000 vols par jour. Nous ne pouvons pas nous appuyer sur un seul cas, qui de surcroît semble très exceptionnel. Habituellement, lorsqu’elle se déclenche, l’équipage réagit dans les deux à trois secondes qui suivent.
Dans le rapport du BEA, il est précisé que le personnel n’est intervenu qu’au bout de 54 secondes. C’est du jamais vu.
Ce qui démontre qu’il y a eu un incident ou quelque chose du genre.
C’est donc sur ce point qu’il faut chercher à comprendre ce qui s’est passé.
Et c’est ce que démontrera sûrement l’enquête du BEA
S’il y a des évolutions à faire, comme par le passé, Airbus les appliquera. »
Jacques Rocca, directeur adjoint en charge des questions industrielles à L’Usine Nouvelle.


PILOTES :
« Pourquoi le BEA a retiré la recommandation sur l’alarme de décrochage alors même que le dysfonctionnement est avéré dans le rapport ?
Le principe d’un rapport d’étape, c’est de ne pas attendre le rapport final pour améliorer la sécurité des vols », rappelle Jean-Louis Barber, président du SNPL d’Air France.
« On fait confiance à la machine qu’on pilote, de la même manière que les passagers qu’on conduit doivent nous faire confiance, surenchérit de son côté Louis Jobard, porte-parole du SNPL Air France. Donc on considère qu’on ne peut pas attendre un an en sachant qu’on a un système qui ne fonctionne pas correctement ».
« Une situation où l’alarme de décrochage s’arrête, alors que l’avion décroche toujours, n’est pas normale », fait savoir Fabien Torres, pilote de ligne.


AIR FRANCE tient à rendre hommage au «courage» et à la «détermination» de ses pilotes, rappelant «qu’à ce stade, rien ne permet de remettre en cause les compétences techniques de l’équipage.» (Communiqué officiel)


SONDES PITOT
La responsabilité des sondes Pitot a été quelque peu mise en retrait par rapport aux précédents rapports.
Rappelons que, lors de son second rapport, la sonde Pitot était « un des éléments ayant conduit à l’accident, mais ne pouvant l’expliquer à lui seul ».


SPAF
Le Syndicat des pilotes d’Air France (Spaf, minoritaire) rappelle que.
« ces problèmes de Pitot étaient connus depuis des mois, sinon des années »,
il accuse donc « l’Administration » de n’avoir « pas fait son travail en matière de prévention », alors qu’Air Caraïbes avait, bien avant le crash du vol Rio-Paris, décidé le remplacement des sondes défectueuses par un nouveau modèle.




CARPE DIEM

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