Thursday, April 12, 2012

jMORT DE JEAN-PAUL CLÉBERT 1926-2011






PHOTOS :
JEAN-PAUL CLÉBERT 1926-2011
INSTANTANÉ
OPPEDE, sa résidance au Luberon
_______________________________





LA MORT DE JEAN-PAUL CLÉBERT

****************************

Créé le 21-09-2011 à 18h41 -
Mis à jour le 22-09-2011 à 17h46

Par Grégoire Leménager
----------------------

La littérature française avait son Jack Kerouac, elle vient de le perdre. Jean-Paul Clébert, le clochard qui faillit avoir le prix Goncourt, est mort ce 21 septembre à l’âge de 85 ans.

Né en 1926, Jean-Paul Clébert est mort ce 21 septembre 2011.
On lui doit notamment un chef d'oeuvre, "Paris insolite", où il évoque sa vie de clochard dans l'immédiat après-guerre (et que les éditions Attila ont eu la belle idée de ressusciter, en 2009, dans une version magnifiquement illustrée de photos signées Patrice Molinard).

» Jean-Paul Clébert, le vagabond de Paris.
» Pourquoi il faut lire «Paris insolite» (par Olivier Bailly)
» Entretien avec Jean-Paul Clébert: «Les clochards n'étaient pas des exclus comme aujourd'hui»


LA LIBERTÉ
----------
Ce fils de bonne famille l’avait découverte sous l’Occupation, à l’âge de 17 ans, en fuyant son Collège de Jésuites pour aller «perdre son pucelage» et s’engager dans la Résistance.
Ce sont des expériences qui mènent à tout.
Elles avaient mené Jean-Paul Clébert dans la rue.

Avait-il pris goût à la vie au grand air?

La fin de la guerre n’y changea rien:
il vécut alors en compagnie de toutes sortes de chiffonniers, d’amateurs de vin rouge, de prostituées plus ou moins excitantes.
Et peut-être aurait-il continué cette vie de clochard s’il n’avait pris des notes sur les «derniers arpenteurs et flânocheurs du trottoir» qu’il fréquentait jour et nuit.

Blaise Cendrars tomba dessus. Il fut sidéré.
Le jeune vagabond avait écrit un chef d’œuvre.

Et Denoël de publier, sous les applaudissements de Queneau, Dorgelès, Mac Orlan et Henry Miller, ce «Paris insolite» que Jean-Paul Clébert avait dédié à ses copains Robert Giraud et Robert Doisneau.

On était en 1952, il fut question de lui donner le Goncourt - où il obtint quatre voix.

Plusieurs dizaines de livres ont alors suivi, comme:
«la Vie sauvage», «le Blockhaus», «Fort Chabrol (1899)», un «Dictionnaire du surréalisme» ou encore «la Provence de Pagnol».

Mais entre-temps, Clébert s’était retiré dans un petit village du Lubéron.
On l’y avait oublié depuis pas mal d’années quand les jeunes éditions Attila ont entrepris, en 2009, de ressusciter son «Paris insolite» dans une version illustrée de magnifiques photos signées Patrice Molinar:
L'extraordinaire "Paris insolite" de Jean-Paul Clébert (1952), réédité en 2009 par les éditions Attila avec 115 photographies de Patrice Molinard.

Ce fut un choc.

«Les clochards n'étaient pas des exclus comme aujourd'hui», avait-il alors expliqué ici à Olivier Bailly, en revenant sur ses années de bohème, tandis qu'on s'enthousiasmait pour l'énergie, toujours intacte, de son style fiévreux.

Ce sont ces mêmes éditions Attila qui nous apprennent, aujourd’hui, la disparition de ce «clochard céleste», à travers un communiqué où il est question, naturellement, de «liberté avant tout»:

«Jean-Paul Clébert nous a quittés hier matin.
Beaucoup d'entre-vous savent à quel point la réédition imagée de ‘‘Paris Insolite’’ avait été pour nous un moment de grâce et d'émotions.
Jean-Paul Clébert, ce clochard céleste, nous a fait avec sa fille Virginie le cadeau de leur amitié et d'un texte qui place au plus haut l'amour des autres et de notre monde.
C'était un homme rare. Dès notre première rencontre, dans cette vieille tour de garde d'un village provençal où il habitait depuis les années soixante, nous avions compris, malgré son grand âge, qu'il n'avait rien perdu de ce désir de vie qui l'animait déjà lorsque, durant la seconde guerre, il arpentait avidement les rues de Paris.
Le hasard l'avait ensuite conduit dans ce pays du Lubéron qu'il a tant aimé, et où il a construit l'œuvre d'un humaniste.
Romancier, historien de la Provence, compagnon de cœur des tsiganes, fin connaisseur du surréalisme, exégète de Nostradamus, et de tant d'autres choses, il a suivi, année après année, ouvrage après ouvrage, un parcours fidèle jusqu'à la fin à ce qu'il annonçait dès son premier livre: la liberté avant tout.


*******************


Les obsèques de Jean-Paul Clébert auront lieu le 22 septembre à 11h00, à Bonnieux.»

G.L.
Par Grégoire Leménager








====================================


Après ce comentaire, je vais mettre sur mon Blog,
la Biographie, plus ou moin fidèle de cet écrivain
(ex-clochard) Jean-Paul Clébert
_______________________________








....

0 Comments:

Post a Comment

<< Home