HUGUES-FÉLICITÉ ROBERT DE LAMENNAIS
PHOTO 1 - H.F.R. DE LAMENNAIS
PHOTO 2 - CROIX ET MEDAILLON
REPRESENTANT LAMENNAIS À SAINT-
PIERRE-DE-PLESGUEN
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Hugues-Félicité Robert de Lamennais (né le 19 juin 1782 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) - mort en 1854 à Paris) était un écrivain, un prêtre et un philosophe français.
Son nom de famille est Robert et c'est en s'inspirant du lieu-dit « la Mennais », où son grand-père possédait une métairie, qu'il se nomma ainsi.
Issu d'une famille pieuse de petite noblesse récente, il fut ordonné prêtre en 1816. Philosophe chrétien, connu pour être un personnage ultramontain, Lamennais peut être considéré comme le précurseur du catholicisme libéral, du catholicisme social, ainsi que de la démocratie chrétienne.
Il commença par traduire L'Imitation de Jésus-Christ, célèbre œuvre de dévotion de Thomas a Kempis.
Dans son livre Essai sur l'indifférence en matière de religion, écrit de 1817 à 1823, il critiqua l'université napoléonienne et le gallicanisme.
Il fut dit de cet ouvrage de Kempis, qu'il «réveillerait un mort» et ce fut un immense succès de librairie.
En 1825, il publia "De la religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil". Il rencontra Auguste Comte cette même année.
En 1828, il fonda la Congrégation de Saint-Pierre, destinée à former un clergé savant, capable de répondre aux attaques des philosophes, de mieux comprendre son temps et de rétablir l'autorité du pape en France.
En 1829, il publia "Les progrès de la révolution et de la guerre contre l'église".
En 1830, il fonda, avec Montalembert et Lacordaire, le journal l'Avenir, plaidant pour la liberté de l'enseignement et la séparation de l'Église et de l'État et réclamant la liberté de conscience, de presse et de religion.
Ce sont les idées de Lamennais que la Belgique devenue indépendante en 1830 adopta.
En 1831, révolté par la condamnation du soulèvement de la Pologne, il s'opposa au pape Grégoire XVI.
Il considérait que le pape voulait défendre davantage les princes que le peuple.
Le pape condamna son journal en 1832 par l'encyclique Mirari vos.
En 1834, il publia ses "Paroles d'un croyant", ouvrage lyrique, rempli de violence et de plaintes, qui marqua sa rupture avec l'Église (encyclique Singulari nos).
Dans cet ouvrage, il constatait et déplorait le «désenchantement» du monde, et lançait un appel pressant à la liberté de l'Église, à partir duquel, il commença à développer les tendances socialistes et démocratiques du message évangélique.
En 1835, il vit ses anciens amis peu à peu le quitter, mais le 9 avril 1835, ses amis Fleury, Arago et Liszt l'amenèrent à rencontrer Marie d'Agoult et George Sand. Son salon devint un véritable cénacle républicain.
Lamennais lui restera très lié. Il sera effaré par les idées de George Sand sur la liberté sociale et le divorce, mais sera son mentor, avec Michel de Bourges, sur les voies du socialisme politique.
George Sand lui déclara un jour : « Nous vous comptons parmi nos saints... vous êtes le père de notre Église nouvelle ».
En 1837, il publia le "Livre du peuple", véritable livre de combat.
Il se lia d'amitié avec le patriote canadien Louis-Joseph Papineau lors du voyage de celui-ci en France.
Il continua de prendre le parti du peuple, et en 1841, après avoir attaqué le gouvernement royal, il fut condamné à un an de prison.
Par la suite, après avoir fondé le journal "Le Peuple", il continua à professer un libéralisme populaire.
Entre 1841 et 1846 il écrivit "Esquisse d'une philosophie", dans lequel il développa sa conception d'un christianisme sans Église, capable de regrouper les masses pour les conduire au progrès par la charité.
En 1848, il se fit élire député à l'Assemblée constituante de 1848, mais suite au coup d'État du 2 décembre 1851, il se retira dans sa propriété de la Chêsnaie en Bretagne.
Il posa les questions de la nécessaire alliance entre l'Église et les idées de liberté, et de l'exigence d'une véritable doctrine sociale de l'Église, en tant que priorité historique avec la Restauration, et entendit démontrer que la République nécessite un pouvoir spirituel, une religion civile.
Pour cela il proposa un projet de Constitution, dans lequel la religion et le politique étaient intrinsèquement liés.
Il fut l'ami de Pierre Leroux.
Ses idées socialistes influencèrent fortement Charles-Augustin Sainte-Beuve et son unique roman Volupté.
Il avait une résidence à Saint-Prix, dans l'ancienne seigneurie de Montmorency.
Son frère Jean-Marie de la Mennais fonda un ordre religieux, les Frères de l'Instruction Chrétienne de Ploërmel .
Un timbre français de 1957 lui rend hommage.
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